dimanche 20 juin 2010

17° entretien

17° entretien
Manet2 et Manet1
17 juin 2010
( Islande - juillet 2005)


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Manet2:
Il semble que la théorie des trois cerveaux soit contestable. Pourquoi?

Manet1:
Dans la fiche Wikipedia, on explique sur quoi est fondé la théorie des trois cerveaux:

Ainsi la structure anatomique la plus ancienne de notre cerveau, correspondant au cerveau reptilien, est-elle située le plus profondément, et la structure la plus récente et la plus jeune, correspondant au cerveau humain est située à la périphérie du cerveau, à l'extérieur.

On ajoute :

Le cerveau reptilien - dit aussi cerveau primitif, archaïque et primaire aurait environ 400 millions d'années. Il remonterait à l'époque où des poissons sortent de l'eau et deviennent batraciens.

Le cerveau paléo-mammalien ou limbique, serait notre 2e cerveau, apparut il y a 65 millions d'années avec l'apparition des premiers mammifères. Il est à l'origine de notre système limbique dévolu aux principaux comportements instinctifs et à la mémoire. Il permet les émotions et déclenche les réactions d'alarmes du stress.

Le cerveau « humain » proprement dit - néo-mammalien ou néocortex - serait le résultat de la 3e et dernière phase de l'évolution de notre cerveau. Il n'aurait que 3.6 millions d'années, date d'apparition des Australopithèques africains qui avaient la particularité d'être bipèdes, ce qui implique un développement accru du cerveau. Il permet notamment le raisonnement logique et le langage, l'anticipation des actes.

Ce paragraphe est important. La théorie du cerveau tri-unique s'appuie sur les mêmes informations scientifiques sur lesquelles se construit l'éthologie terrestre mais aboutit à des conclusions contestables.

Les trois cerveaux seraient apparus successivement au cours de l’évolution de l'espèce humaine : un cerveau reptilien, un cerveau paléomammalien (apparenté au cerveau limbique) et enfin un cerveau néomammalien (apparenté au néocortex).

Développée par Paul Mac Lean en 1970, cette vision de l'organisation neuroanatomique est un outil théorique permettant de modéliser l'architecture fonctionnelle du cerveau et l'organisation générale de ses principales aires en relative interdépendance.

Cette théorie repose sur le fait que l'évolution du cerveau humain s'est faite en plusieurs phases, qui correspondent à l'apparition sur Terre des différentes classes phylogénétiques d'animaux. Ainsi la structure anatomique la plus ancienne de notre cerveau, correspondant au cerveau reptilien, est-elle située le plus profondément, et la structure la plus récente et la plus jeune, correspondant au cerveau humain est située à la périphérie du cerveau, à l'extérieur.
Le cerveau reptilien - dit aussi cerveau primitif, archaïque et primaire aurait environ 400 millions d'années. Il remonterait à l'époque où des poissons sortent de l'eau et deviennent batraciens.
Le cerveau paléo-mammalien ou limbique, serait notre 2e cerveau, apparut il y a 65 millions d'années avec l'apparition des premiers mammifères. Il est à l'origine de notre système limbique dévolu aux principaux comportements instinctifs et à la mémoire. Il permet les émotions et déclenche les réactions d'alarmes du stress.
Le cerveau « humain » proprement dit - néo-mammalien ou néocortex - serait le résultat de la 3e et dernière phase de l'évolution de notre cerveau. Il n'aurait que 3.6 millions d'années, date d'apparition des Australopithèques africains qui avaient la particularité d'être bipèdes, ce qui implique un développement accru du cerveau. Il permet notamment le raisonnement logique et le langage, l'anticipation des actes.

Manet2:
C'est une explication et elle ne semble ni contestable ni illogique.

Manet1:
C'est normal. On se pose une question et une explication est proposée. Dans un premier temps, il y a soulagement car il y a une réponse. Puis on s'aperçoit que la réponse comporte des erreurs. De nouvelles questions apparaissent. Il faut continuer à approfondir le sujet. C'est le cas ici.
Notre blog est ainsi conçu qu'il va de l'avant puis fait des retours arrière. C'est un système itératif et non linéaire. Bien qu'on ait l'air de faire parfois du sur place, dans les faits la méthode d'analyse ne cesse de s'améliorer et quand une question se pose, non seulement les réponses sont plus justes mais on sait de mieux en mieux les rechercher.

Premier désaccord:
Le néocortex est néo-mammalien. C'est excessif. Des mammifères, il y en a des multitudes et l'unique originalité de l'humain, ce serait d'avoir un cerveau humain. Dire qu'il innove les cerveaux des mammifères, c'est attribuer à l'humain plus d'importance qu'il n'en a. Nous en avons déjà l'habitude parce que beaucoup de savants estiment que les humains sont les plus parfaits des vivants, par principe, du simple fait qu'ils sont des humains. Le néocortex n'est pas néo-mammalien sauf si tous les cerveaux des animaux qui ont évolué de manière importante depuis cette époque sont également considérés comme tels. Or aucune étude n'a été mené sur ce thème.

Deuxième désaccord:
Les humains – leurs États - consacrent beaucoup de ressources à étudier le corps humain et les découvertes sont à la mesure des dépenses. Mais s'ils en consacraient autant à l'étude des araignées, les découvertes sur ces animaux seraient extrêmement riches pour la science mais inutiles pour les humains... C'est pourquoi elles n'ont pas lieu. Et cela est vrai pour tous les vivants. Nous laissons de côté la matière non vivante – celle qu'on étudie en Suisse à l'aide du LHC.

Troisième désaccord:
La bipédie n'est pas une caractéristique humaine. Elle existe également chez les primates donc elle devait exister également chez l'ancêtre commun des primates et des humains. Elle a développé le cerveau. Il suffit de voir toutes les compétences que le singe doit mettre en œuvre pour se mouvoir rapidement et avec aisance dans l'arbre. Le singe se jette d'une branche à l'autre et il se rattrape avec aisance. Simultanément il voit la branche qui le reçoit, il vérifie mentalement qu'elle ne va pas se casser, il doit savoir ne pas la rater, qu'il n'est pas dans une impasse une fois qu'il s'y trouve. La vie dans l'arbre développe son cerveau, sa bipédie et le dimorphisme entre les membres antérieurs – les mains – et les membres postérieurs – les pieds. C'est une différence importante par rapport aux autres mammifères. Plus le singe saute dans l'arbre, plus il devient agile et compétent, plus son cerveau enregistre, plus ses jambes deviennent porteuses. Il marche sur les grosses branches et il améliore l'équilibre de son corps, ce même équilibre qui permet à des acrobates humains de marcher sur des filins.

Néanmoins, ce n'est pas la bipédie qui favorise l'hyper développement du cerveau.

Le singe se déplace également sur le sol. C'est le cas des chimpanzés, des gorilles et des orangs-outans. Le refuge reste l'arbre. Ils s'y sentent en sécurité: c'est là qu'ils dorment et se reposent. Mais sur le sol, ils trouvent un grand nombre de ressources alimentaires et autres. La bipédie est bien le mode de déplacement sur le sol: la différence entre la bipédie des primates et celles de humains: les premiers sont des bipèdes occasionnelles donc ils n'ont pas porté la bipédie à sa perfection comme l'humain dont c'est le déplacement dans les arbres qui est occasionnel et qui ont donc une bipédie très bien adaptée au sol.
En conclusion, comme la bipédie des humains est meilleure que celle des singes, on peu émettre l'hypothèse que sa contribution au cerveau est réelle mais, l'essentiel est constitué par la complexité de la main et l'immensité du champ qu'elle a ouverte: c'est la main qui fait la différence entre le singe et l'humain. Donc tout ce que fait l'humain et que ne fait pas le singe est du à la main et par conséquent le différentiel du poids du cerveau entre ces deux animaux: depuis les éléments de base qui dépendent de l'activité mécanique de la main jusqu'aux éléments complexes qui sont les fondements de la sociabilité humaine, des plus matérielles aux plus évanescentes productions humaines. Le travail qui est la synthèse de la main et la sociabilité prend ensuite le relais du développement du cerveau humain selon le postulat que nous avons posé précédemment pas un neurone ni un synapse sans un acte, un sentiment ou une pensée et pas un acte, un sentiment ou une pensée sans des neurones et des synapses.
A partir du moment ou l'humain maîtrise la pierre taillée et vit en société, il a de moins en moins besoin de se réfugier dans les arbres et il commence à peupler les cavernes pour un jour se lancer dans la construction d'habitats de plus en plus élaborés.

Manet2:
A propos du cerveau tri unique, il y aurait donc du vrai et du faux.

Manet1:
Dans le premier paragraphe, il y a une évocation de l'évolution du vivant.- 400 millions, les reptiles et le cerveau reptilien, - 65 millions, les mammifères et le cerveau mammalien, - 3,6 million, le cerveau humain. Jusque là pas de problème. Cette théorie a été développée par Paul McLean en 1970.

L'éthologie terrestre n'est pas inventée par nous mais développée à partie des travaux de Darwin et de recherches sur l'évolution du vivant ( dont les humains). Ces hypothèses s'appuient sur des éléments scientifiques.

Un élément scientifique est une réalité qui s'impose à tous les humains non par la loi mais par son évidence. La fiche explique d'où ony été tiré les notions de cerveaux reptilien, limbique et neocortex. L'origine ne pose pas de problème.

Mais dans la tête d'un humain, il n'y a qu'un cerveau et non trois. Si nous étions capables de pointer chaque synapse et chaque neurone, nous saurions quel est le rôle de chacun sur nos actes, nos pensées et nos sentiments. Alors que si on y cherche le cerveau reptilien, limbique ou le neocortex, on ne trouvera rien.

Notre cerveau comprend 100 milliards de neurones. Théoriquement, on pourrait les dénombrer. Il est vrai que comme dans un ordinateur, il y a des zones qui ont de fonctions: la vue, la respiration, la douleur, la pensée, mais nulle part, il n'y a aucun des ces trois cerveaux.

Manet2:
Donc le cerveau n'est pas un organe ou bien peut-on parler de l'organe du cœur comme l'on parle de l'organe du cerveau? Tous les organes sont importants.

Manet1:
Sans tête ou sans cœur, on ne peut vivre. Sans les autres organes, on est plus ou moins handicapé.

Manet2:
Le cerveau c'est un peu l'ordinateur du corps, son pilote.

Manet1:
N'oublions pas que notre cerveau existe parce que nous recherchons nos ressources et non parce que nous pensons. Le cerveau n'est pas notre moteur mais notre pilote. Il ne faut pas confondre le conducteur et le moteur.

En conclusion de ce long débat, la théorie du cerveau tri-unique n'est pas scientifique donc elle ne nous intéresse pas.
Elle n'en est pas condamnée pour autant. Mais l'utilisation en est paradoxale: on va nous dire que tel comportement négatif nous vient de notre cerveau reptilien et que pour le combattre nous devons développer tel autre comportement qui est rattaché à notre néocortex. C'est du développement personnel. Cela peut réussir chez certains et rater chez d'autres. C'est de la psychologie empirique. Ce n'est pas forcément du charlatanisme.

On ne l'intègre pas dans ces entretiens. Mais il faut aller au bout de la discussion, terminer la lecture du livre puis le débat.


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Manet2:
Notre cerveau n'est jamais au repos ?

Manet1:
On ne va pas traiter ni du sommeil ni de l'activité du cerveau pendant le sommeil. Il faut savoir que c'est un moment vital pour le cerveau. Il est dégagé d'un grand nombre d'activités physiques et intellectuelles et il se sert de ces moments-là pour se reposer à sa manière.

Manet2:
Notre cerveau est programmé pour 6 à 9 heures de sommeil, temps que l'on ne respecte pas toujours.

Manet1:
Il y a des humains qui ont besoin de longues périodes de sommeil et d'autres non.

Manet2:
Même si l'on a besoin d'un temps donné, on se réveille dans la nuit.

Manet1:
Normalement, ce sont des réveils programmés. Quand on dort, il y a des phases où le cerveau « travaille » et des phases où il se « repose ». Il y a des phases où il rêve. Attention, nous ne nous souvenons que du rêve que nous faisions au moment où nous nous réveillons.

Manet2:
Il nous arrive de faire un bon ou un mauvais rêve mais le lendemain, nous avons tout oublié. Un rêve te réveille toujours.

Manet1:
Non.

Manet2:
Je peux donc rêver sans m'en apercevoir.

Manet1:
Il y a des gens qui disent ne pas rêver: c'est très rare.

Manet2:
Qu'est ce que le subconscient? On dit aussi « on rêve et la situation morale se rétablit ».

Manet1:
On sort de la biologie pour entrer dans la psychologie.

Manet2:
Comment fonctionne le cerveau? Il y a la version de l'éthologie, il y a la version du cerveau tri-unique et on peut en trouver d'autres dans Internet. Où est la vérité? Comment vérifier qui a raison?

Manet1:
Pour trouver la vérité, nous devons sortir de nos entretiens éthologiques. L'éthologie est à priori scientifique. C'est donc la Vérité. Par exemple, elle dit qu'à l'instant présent, il y a 7 milliards d'humains qui se livrent tous à une activité précise.

Manet2:
Sans se poser de question, sans chercher à comprendre?

Manet1:
Oui. Et par rapport à notre vérité intime, cette activité des 7 milliards d'humains nous est complètement indifférente. Il y a donc une vérité éthologique. Mais pour vivre, chaque JE a sa vérité. Et il n'y a pas de réponse dans notre cadre à cette question. Chaque JE trouve sa vérité.

Manet2:
A un moment donné, on est obligé de dire « c'est la vérité / c'est ma vérité ».

Manet1:
A qui dit-on cela?

Manet2:
Mais voilà, il y a trois certitudes sur le cerveau qui se contredisent. C'est à moi de choisir? Par ailleurs, on trouve des « je pense », des « je crois », des « peut-être ». Il faudra choisir le meilleur pour y croire.

Manet1:
Si on ne croit pas à sa vérité avec ses tripes, elle ne sert à rien. Ce qui compte c'est donc les tripes et non la vérité. A chaque fois que l'on rencontre un JE différent on entre en contact avec une vérité différente. Ici nous travaillons sur une science. Une science s'impose à tous mais elle les laisse tous libres. Quand nous disons que nous avons un ancêtre commun à l'humain et au chimpanzé, nous sommes d'accord ou non mais cela ne nous empêche pas de vivre.

Manet2:
Un JE a besoin de s'attacher à quelque chose.

Manet1:
.. au fait que nous avons un ancêtre commun?

Manet2:
Non, mais il faut un fil conducteur pour accepter le discours éthologique.


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Manet1:
Nous devons préciser le contexte dans lequel se déroulent les entretiens.

Voilà: nous sommes en train de créer les fondements d'une vérité commune aux 7 milliards d'êtres humains et également à tous les vivants. Avec les humains, il y une forme de réconciliation. Ce n'est pas une réconciliation où les uns écrasent les autres. Puis il faut une réconciliation avec tous les animaux. On nous met en exergue la protection de la biodiversité et pendant ce temps, comme il est écrit dans le quotidien local, au début du XX° siècle, il y avait 100 000 tigres et il en reste 3 500. D'aucuns racontent que les zoos vont les sauver: c'est possible tant qu'il y a de l'argent pour ce type d'établissements. Il en va ainsi du thon rouge qu'il faut protéger. Mais le jour où le pêcheur de thon rouge ne gagne plus sa vie, il sort son bateau et extermine les survivants.
Ces réconciliations ne veulent pas dire que nous allons faire la paix. Ce sera d'abord ce carnet de dates commun à tous les humains et accepté par tous.


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Ces dates, 400 millions d'années, 65 millions d'années ou 3,6 millions d'années sont importantes pour la connaissance de l'évolution des vivants. Elles doivent remplacer le carnet de dates qui est enseigné à l'école primaire, en CE1, CE2, CM1 et CM2 avec un enrichissement chaque année. Elles avaient pour but de mettre dans la têtes de tous les petits français les évènements importants de « la France »:

58 à 50: Jules César conquiert la Gaule
...
732: Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers
800: Couronnement de Charlemagne, empereur d'Occident
...
1214: Bouvines
...
1515: Marignan
...
1848: Institution du Suffrage Universel... etc..

On peut appeler cela le catéchisme des "Français". Il nous faut un carnet de dates de tous les humains et de tous les vivants. Pour un Chinois, 732 ne présente aucun intérêt, d'autant plus qu'il a 5000 ans d'écriture donc d'histoire de plus que la France. Et les Français n'ont que faire des grandes dates chinoises. Alors que la date de 65 millions d'années est importante pour tous les humains car elle marque l'extinction des dinosaures et l'émergence des mammifères dont les humains sont les descendants.


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Aujourd'hui, il y a 7 milliards d'humains et en 2050 on en annonce 9. Il y a des régions de la Terre qui sont éreintés par les humains en ce qui concerne leurs ressources de vies. Les Chinois et les Indiens consomment encore comme des pays pauvres. Il n'y a aucune barrière à ce qu'ils atteignent notre niveau de développement et ils commencent à nous rattraper dans des secteurs fondamentaux tels que la production de centrales nucléaires et les TGV.

Certains écologues estiment que les pays de l'OCDE qui représentent un quart de la population terrestre consomment des ressources terrestres comme s'il y avait 3 Terres. En 2050, ce sera plus de la moitié qui aura ce niveau de consommation donc avec un calcul simple, ce sera trois fois plus que la Terre ne peut supporter. Bien entendu, il faut le répéter, il ne s'agit que des ressources de vie pour les humains. Dans sa totalité, la Terre est indifférente au développement d'une espèce parmi les huit millions qui existent.

La réconciliation c'est d'en tenir compte au niveau de la Terre, au niveau d'un gouvernement de la Terre, seul capable de surmonter cet enjeu dramatique. Il nous faut un président de la Terre. Le sida en Afrique est un problème de la Terre entière, comme les famines, comme les arrivées de peuples du monde dans les pays de l'OCDE.

Il ne faut pas oublier que le peuplement des États Unis à partir du XIX° siècle s'est fait sur cette base. Il y avait des crises alimentaires dramatiques en Europe, des pays se clochardisaient. La solution ce fut l'émigration vers le "Nouveau Monde". Il y avait bien là-bas les titulaires du pays mais comme ils avaient des plumes sur la tête et seulement des flèches à opposer à la puissante technologie européenne, les colons n'en ont fait qu'une bouchée. C'est la seule différence d'avec les immigrés d'aujourd'hui: aujourd'hui, les immigrés sont plus faibles que les autochtones.
La Terre n'appartient à aucune espèce vivante et encore moins à aucun être humain mais ce sont les dispositions que ceux-ci prennent pour s'assurer leurs ressources de vie éternelle qui les protègent contre des concurrents.

Manet2:
Tout le monde se désintéresse de cela. Qui est d'accord avec ce que nous affirmons ici?

Manet1:
Nous! Et il y a beaucoup de gens qui ont des prises de positions partielles qui vont dans ce sens. Ne serait-ce que dans les prémices de la théorie du cerveau tri-unique qui s'inscrit vraiment dans l'évolution même s'il aboutit à des contre-vérités. Il y a des grandes conférences mondiales sur l'effet de serres et en France, il y a eu le Grenelle de l'Environnement même s'il n'a pas donné de résultats concrets. Mais cela veut dire qu'on ne peut changer la Terre à partir d'un pays. Toute la Terre doit se mobiliser comme un seul homme. A un moment, il nous faudra une colonne vertébrale de la Terre, une histoire de la Terre à laquelle tout le monde adhère. C'est justement le rôle de l'éthologie terrestre.


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Manet2:
On ne respecte pas la Terre à cause de la quête de nos ressources de vie éternelle.

Manet1:
C'est le cœur de notre problème car cette lutte c'est la règle du jeu de tous les vivants. Nous sommes acteurs et nous subissons le résultat de nos actions. Mais reprenons l'histoire d'Adèle qui veut traverser la route alors qu'une voiture arrive à toute vitesse. Nous n'attendons pas de voir ce que ferons les lois de la balistique et nous la retenons immédiatement. La loi est celle de la lutte pour les ressources de vie éternelle et nous faisons en sorte qu'elles ne détruisent pas les humains mais au contraire, qu'elles les préservent. Cela pourrait s'appeler la réconciliation avec tous les vivants c'est-à-dire le respect de tous les vivants. Nous surexploitons le thon rouge, il faut se modérer.
Dans le passé nous avons surmonté ou nous avons traversé des famines terribles. L'histoire de l'agriculture n'est pas une lente montée vers un bien être de plus en plus important. Ces crises durent des années, des siècles ou peut-être des millénaires.


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Manet2:
Nous vivons une crise mondiale. Pourquoi en rend-on responsable un homme, par exemple, en France, le président de la République.

Manet1:
Qu'est-ce que c'est que Sarkozy?

Manet2:
Il est dans son petit coin.

Manet1:
Nous ne le connaissons pas dans le sens où nous connaissons des gens de notre entourage. Nous ne lui avons jamais serré la main. Il fut une époque où ne le connaissait que les politologues. Dans sa carrière, il y a eu des hauts et des bas.

Et le voilà président de la République. En mai 2007, la majorité des gens qui peuplent la partie de la Terre qu'on appelle la France ce sont rendus dans des centres de vote et 18 983 138 d'entre eux ont déposé un bulletin qui portait son nom dans une urne . Et à partir de ce jour-là, toutes les personnes de France ont pu dire qu'elles connaissaient Sarkozy alors que bien peu de gens se souviennent de celui qui concourrait au titre de « Chasse et Nature ». Et par la suite, les 19 millions sinon plus se sont senti concernés par lui. Dès lors dès qu'il apparaît dans un quelconque média, c'est comme-ci une personne de mon cercle de connaissance faisait un acte. Au point que nous en savons bien plus sur lui que sur les gens qui nous entourent.
Avant la démocratie, il y avait la monarchie. Les rois n'étaient pas élus.

Manet2:
Mais il avait beaucoup de pouvoir.

Manet1:
C'est la même fonction.

Manet2:
Ils étaient plus injustes.

Manet1:
Non. En éthologie, rien n'est juste ou injuste. La justice, c'est la problème d'un JE humain, d'un particulier.

Manet2:
Mais ce sont les JE qui font l'histoire.

Manet1:
Restons-en pour l'instant au JE Sarkozy qui semble gérer l'état de 62 millions de JE français.

Manet2:
L'histoire se répète. Il y a périodiquement des crises. Sarkozy n'est pas responsable de la crise. La question est de savoir s'il est capable de gérer le pays pendant la crise.

Manet1:
Nous y arrivons mais terminons le précédent cheminement.

Regardons l'évolution des humains depuis 150 000 ans. A cette époque, il y avait 200 000 humains. Il y a 10 000 ans, au début de l'agriculture, nous étions 10 millions,puis en l'an 0 de notre ère, 300 à 400 millions. Pourquoi étions-nous aussi nombreux?

Premièrement, grâce à notre main, à notre passé de primate et à notre bipédie, notre cerveau a augmenté. Par la suite, il a également intégré notre sociabilité qui allait en croissant. Sans notre main qui produit par exemple des satellites - nous sommes les plus faibles des mammifères.

Au début, nous vivions en petits groupes de 10, 20 ou 100 humains. Mais c'est toujours en dernière instance le groupe le plus grand qui l'emporte sur le plus petit. A chaque fois que les humains ont trouvé des solutions pour vivre dans des groupes de plus en plus grands, ils ont été les plus forts et ils ont duré. C'est pour cette raison que les Européens ont éliminé les Indiens. En 1804 - 1806, l'expédition Clark et Lewis traversent l'Amérique du Nord de l'Atlantique au Pacifique et rencontrent un grand nombre d'indiens. Mais ceux-ci sont organisés en villages, tribus et nations, lesquelles dépassent rarement 10 000 humains. Il y a un très grand nombre de langues. Ils n'ont pas d'état. Ils ne sont plus qu'une attraction folklorique.

Parmi les 192 États du monde, il y en a un qui s'appelle "France" et qui compte 62 millions d'humains et son « roi » s'appelle Sarkozy. Il y a très peu de changements éthologiques par rapport à Louis XIV. La principale différence, c'est le mode d'accession au pouvoir. La fonction est la même: c'est la représentation de l’État France. Il est "responsable" parce qu'il représente les débats qui se déroulent au sein des 62 millions d'humains. Lui, en tant que JE particulier, il est comme tous les autres JE français. Si on lui retire tout ce qu'il possède et qu'on le met en prison, il sera tout petit. Ce qui est en question c'est le Roi de France. Et ce Roi de France avait un programme pour lequel ont voté 19 millions d'humains. Au sein des 62 millions de millions, il y a des débats sur le libéralisme , les retraites, etc.. .

Manet2:
Sarkozy a un champ de liberté plus réduit que celui du Roi.

Manet1:
Sarkozy n'existe pas: ce sont les débats au sein des 62 millions d'humains qui comptent. Ce sont les consensus qui modifient les choses.



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Par exemple, dans le débat plus général sur l'effet de serre, nous ne trouverons de solutions que le jour où les 7 milliards d'humains seront d'accord sur des décisions à prendre.

Manet2:
On n'arrivera jamais à mettre d'accord tant d'humains à la fois.

Manet1:
Cela arrive parfois. En 1939, les Français sont vaincus et en 1945, ils retrouvent leur liberté. Le combat écologique peut durer 5, 10 ou 100 ans comme la guerre du même nom. Nous sommes en crise depuis la fin les 30 Glorieuses qui n'a été que le résultat de la reconstruction du pays après la guerre.

(En réalité la notion de crise est inconsistante, il faudra y consacrer au moins un entretien. Par définition, l'évolution chez les vivants est une suite de crises visibles ou non depuis l'apparition de ceux-ci)

Manet2:
Il y a toujours une poignée d'humains qui est gagnante.

Manet1:
Non.

Manet2:
Le peuple veut la parole.

Manet1:
C'est nous qui voulons la parole. Mais nous ne représentons que nous même: nous ne sommes ni députés ni syndiqués.

En conclusion, l'éthologie terrestre a pour but d'être la référence scientifique de l'État Terre avec une réconciliation entre les humains et une réconciliation entre les vivants alors que toutes les espèces servent de ressources de vie éternelle pour chacune d'elles prise séparément.

Que faire? Quand nous allons dans les grandes forêts prélever des espèces d'arbres précieuses, nous oublions d'en replanter.

Manet2:
Les forêts disparaissent parce que l'on fabrique des meubles et on bâtit des maisons. Cela fait partie de nos ressources de vie éternelle.

Manet1:
La réconciliation entre les vivants cela doit se passer ainsi. Nous allons dans un centre commercial. Nous voulons acheter une table en teck. Sur cette table, il devrait y avoir la garantie suivante: « nous avons acheter ce teck à une société qui en a replanter un. C'est pourquoi, il est plus cher ». Il y a beaucoup d'espèces précieuses qui auront disparus définitivement à cause de cet oubli.

Manet2:
C'est comme ça. C'est à cause de l'argent.

Manet1:
Nous sommes donc dans une lutte de 100 ans ... au moins. La guerre de cent ans c'était une lutte entre la France et l'Angleterre pour la possession du territoire de la France. Parfois, il semblait qu'un accord était possible car une guerre, c'est terrible.

(A l'école on parle toujours de guerres mais jamais on n'en donne les parties les plus noires: les morts douloureuses, les massacres, les viols, les pillages, les incendies et les destructions et blessures de toutes sortes. Que les mousquetaires se livrent à des duels: c'est un sport comme un autre pour ceux qui le choisissent.)

Il y a donc un début d'accord et puis une partie d'un des deux camps choisit de continuer la guerre. La querelle n'a donc pas encore été vidée complètement. Notre guerre de cent ans a commencé au début de l'industrialisation qui marque le début de l'éreintement des ressources de vie éternelle des humains fournies par la Terre. Au siècle dernier, on admirait les grandes cheminées avec leur grandes volutes de fumées, les hauts fourneaux. On regrettait, bien sûr, la silicose, la pollution des sols et les poussières de toutes sortes. La prise de conscience commence a être conséquente comparée à ce qu'elle était il y a 50 ans. le Grenelle de l'Environnement en est la preuve. Et puis les agriculteurs font grève. Alors on cède sur le gabarit des poids lourds. Nous n'avons donc pas encore vidé notre querelle. Le thon est en voie d'épuisement. Oui mais le pêcheur va devoir déposer son bilan. Nouvelle concession. La guerre de Cent Ans s'est terminé faute de combattants. La question est de savoir au bout de combien de catastrophes, les humains cesseront-ils de ne pas respecter les autres vivants? Ce n'est pas seulement une question d'argent. Une puissante chaîne d'hypermarchés devrait afficher le taux de carbone consommé par un produit en vente. On n'en parle plus. Mais le jour où le teck a disparu de la surface terrestre, on aura beau faire la paix, il ne reviendra plus jamais. Le jour où après la déforestation, la latérite apparaît: c'est fini, il n'y aura plus de végétation. Il faut que la paix s'instaure. Mais quand?

Manet2:
Personne aujourd'hui ne veut de cette paix. Tous les humains sont des assistés. Il faut éduquer.

Manet1:
On attendra 100 ans! Mais alors il y aura eu une crise monstrueuse et il ne restera que la moitié, le quart ou moins encore de la population actuelle. La Terre n'appartient pas aux humains.

Manet2:
C'est une vision négative.

Manet1:
Non, nous sommes dans l'évolution. Nous sommes apparus par hasard et disparaîtrons par hasard... du point de vue éthologique.

Manet2:
On ne peut rien faire? On constate?

Manet1:
Mais alors que fait-on en cet instant? Regardons Adèle. Elle met le pied sur la route...

Manet2:
Cela est clair!

Manet1:
C'est la même chose pour notre guerre de cent ans. C'est comme le Tupolev 144 à Goussainvile, le concurrent du Concorde : le pilote n'a jamais lâché les manettes et jusqu'au bout, il a cherché à atterrir. Tant que nous volons, nous tenons les manettes et la conscience du danger ne nous les fait pas lâcher. Bien au contraire.
Mais on ne peut rien garantir. C'est l'évolution qui est ainsi.

Manet2:
Nous sommes 7 milliards à vivre mais ce sont les plus forts qui nous obligent à aller dans un certain sens.

Manet1:
Pas les plus forts mais les humains.

Manet2:
Nous ne serons jamais tous unis.

Manet1:
Nous sommes peut-être à la veille de septembre 1939.

Manet2:
Alors la peur s'empare de nous! Et pourtant nous ne sentons rien.

Manet1:
C'est une idée. En 1914, on disait « dans 3 mois, nous sommes de retour ». Nous ne sommes pas à la veille d'une guerre avec d'autres humains mais à la veille d'épuiser les ressources de vie éternelle nécessaires aux humains. Avec l'affaire British Petroleum dans le golfe du Mexique, nous savons ce qu'est une grande pollution pétrolière. Espérons que les humains de là bas se rendent compte des risques qu'il y a à ne pas respecter la nature. Si la réconciliation avec les vivants avait eu lieu avant, la catastrophe pour tous les vivants aurait été évité. Pour une minuscule cause de délai, ils ont passé outre une petite mesure de sécurité et voilà le résultat. Ce manque de respect a donné l'empoisonnement à la dioxine de Bhopal : on n'en a pas tenu compte car il s'agissait d'humains considérés comme « sous-développés ». Maintenant, la pollution est à demeure chez les humains « développés ». Les harengs, les morues ou les homards disparaissent. Jusqu'où faudra-t-il aller pour qu'un « roi » - un roi exprime ce que veut le peuple – sonne la fin de partie.

Manet2:
Il n'y a plus de roi: les humains descendent dans la rue. Mais un gouvernement peut faire marche arrière.

Manet1:
Il y a des situations dramatiques qui ne sont pas encore reliées les unes aux autres: l'hyper alcoolisation des jeunes, l'hyper obésité, l'hyper inactivité des jeunes à cause de la télévision ou des jeux qui les rendent peu créatifs. On ne peut rattacher ces situations à un seul problème que l'on prendrait à bras le corps pour le résoudre. Par exemple, la solution d'améliorer le fonctionnement de l'école ne suffit pas.

C'est une guerre de cent ans. Des solutions se présentent mais elles sont refusées et on repart vers les combats.

Ce n'est pas du pessimisme. Des gens comme Jean Moulin ou les résistants savaient qu'à chaque instant ils pouvaient disparaître. Quand on s'engage dans des actions, on est toujours dans des situations à risques. Jean Moulin a été tué, nous pouvons perdre courage, désespérer. Mais ce n'est pas la bonne solution.


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Manet2:
Si une personne ne sait pas se gérer, est-ce à cause du cerveau?

Manet1:
Non.

Manet2:
Pourtant, c'est mental. Il doit bien y avoir un dérèglement du côté des neurones.

Manet1:
Revenons aux personnes détenues. Soit un enfant qui nait dans une famille équilibrée. La famille fonctionne de manière équilibrée: l'enfant enregistre et organise dans son cerveau des éléments équilibrés. Soit un autre enfant qui nait dans une famille où le père est en prison et la mère est alcoolique. Au moment où ils naissent, ces enfants peuvent être identiques quasiment comme une page blanche. Mais l'enfant inscrit dans son cerveau, l'alcoolisme de la mère et l'absence négative du père. Tous les enfants se situent sur un éventail depuis 100% jusqu'à 0% de "normalité" pour peu que l'on estime que la première famille est normale et l'autre, pas du tout.

Manet2:
Au départ, il n'y a pas de problèmes.

Manet1:
C'est pas tout à fait une page blanche car dans le ventre, dès que le cerveau commence à se former, il enregistre déjà certaines réalités: la mère est alcoolique, elle fume, elle prend des médicaments. Si elle est nerveuse, paisible ou déprimée. Il y a une certaine fatalité: un enfant qui nait dans une famille déréglée aura tendance à l'être. Et le problème réel ce n'est pas l'enfant mais pourquoi la mère est alcoolique et pourquoi le père est en prison.

La volonté du JE existe dès le début. Quand on demande à un enfant comment se fait-il qu'il sache une chose, il répond qu'il l'a toujours su. Quand nous étions enfants, l'autorité des parents et des adultes était omniprésente. Mais nous jouions avec ces règles afin de faire ce que nous voulions. Dès le début nous étions déjà libres. Cela est vrai pour les moustiques, pour les chats et tous les animaux de la Terre. On est libre en ayant enregistré la situation des pères et des mères. Il est par conséquent difficile de raconter sa vie. Car quand on le fait, on va mettre l'accent sur des évènements favorables ou défavorables. En réalité, c'était notre boite à outils et, le résultat, c'est notre vie. C'est pourquoi, il est difficile de raconter sa vie mais pas ce que l'on fait à un moment donné. Soit un handicapé qui ne peut pas marcher, il y aura celui qui geindra toute sa vie et un Stephen Hawking qui est devenu l'astrophysicien que tout le monde connaît. Cela ne sert à rien qu'il nous raconte ses problèmes de santé. Il y a l'arbre qui pousse dans une plaine fertile et celui qui se retrouve sur une mince parcelle dans une chaîne de montagne balayée par des tempêtes.

Manet2:
Au départ, il n'y a pas de liberté.

Manet1:
C'est une liberté au sens éthologique. Ce qui compte c'est aussi ce que l'on ressent. Parfois on fait une bonne pioche, on ne le sait pas, on s'en débarrasse et puis on se rend compte que c'était la bonne pioche.

Manet2:
Nous n'avons pas de liberté au départ.

Manet1:
Nous ne sommes pas d'accord: il faut creuser la question car il y a des choses à découvrir. On a peut-être attraper un fil qu'il faut démêler de son écheveau. Il faudra revenir sur l'existence ou non de la liberté. Les sciences ne rendent pas libres.


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Nous avons traité l'un des trois points qui étaient prévus. Abordons maintenant l'éducation. A quoi cela correspond-il de manière concrète? Il y a l'Éducation Nationale.

Manet2:
Non, l'éducation, c'est un tout. C'est comme un maçon qui bâtit une maison. La maison c'est l'enfant. Il faut le matériel, les connaissances, un bon travail quotidien. Il faut être sérieux, conséquent, volontaire et atteindre un résultat. Rien ne se fait sans difficulté ou contrariété.

Manet1:C'est un sujet gigantesque. Il faut le découper en partie. L' Éducation Nationale en traite une partie. Il faut commencer à faire la liste des parties qui constituent ce système.

Un enfant entre à l'école maternelle.
- Il apprend à vivre en groupe: il dessine, joue, se nourrit, etc.

Quel est l'objectif de la maternelle? Il y en a un qui est de soulager la famille où père et mère travaillent.

Manet2:
Cette école s'appelle maternelle parce qu'elle est la transition en douceur de la vie avec la maman c'est-à-dire la vie en famille à la vie en société.

Manet1:
Il va falloir reprendre toute l'éducation depuis la naissance:

- la propreté,
- le sommeil,
- le contact avec les proches,
- la marche, etc..

Il faut une fiche aussi avec la réponse à la question
- « Quand JE éduque, qu'est ce que JE fait ».

- Apprendre à marcher: est ce que c'est éduquer / oui / non / peut-être ( barrer la mention inutile)

Manet2:
Il faut surtout être à l'écoute de l'enfant. Il y en a qui à un an sont de gros patauds assis et bien heureux et les parents se désolent qu'ils ne marchent pas. On veut aujourd'hui des adultes le plus vite possible.

Manet1:
Dans la fiche, il faut des cas concrets et non des idées ou des objectifs que l'on vise lorsque l'on éduque. Par exemple:
- lorsque mon enfant joue avec un autre, je veux qu'il partage son jouet.

Cela consiste à faire le liste des actes que l'on fait quotidiennement quand on éduque un enfant.

Manet2:
Mes trois enfants ont chacun deux ans d'écart. Dès le départ, on a toujours tout divisé en trois.

Manet1:
Il n'y a pas que la partage. Il y a une autre règle:
- Lorsqu'il mange son repas, il finit toute son assiette.
- Quand on lui donne une chose, il dit merci
Il faut faire la liste de tous ces actes et injonctions que nous imposons quand nous éduquons.

Manet2:
Il y a des actes et il y a des paroles.

- On doit manger de tout mais à l'un on ne donne qu'un peu parce qu'il n'aime pas et à l'autre, la ration qui lui convient.

Manet1:
Il faudra aussi noter

- l'aspect religieux,
- comment les actions des enfants sont sanctionnées positivement ou négativement,
- ce qui est bien et ce qui est mal.

Ce sera très descriptif: l'enfant fait cela, la mère réagit de cette manière.

Manet2:
- Il faut faire le bien.

Manet1:
Cela ne nous intéresse pas.

Manet2:
Mais c'est un travail! Quand on se retourne ensuite, on estime que l'on a fait des erreurs.

Manet1:
Ce n'est pas dans notre champ d'étude. Nous visons l'éducation que font les 7 milliards d'humains et plus loin tous les animaux. Tous les vivants éduquent même les chats.

Manet2:
Tout le monde n'éduque pas. Tout le monde vit. Tout le monde avance. Tout le monde subit. C'est comme ça. On regarde ce que les autres font. On n'a pas le courage de le faire ou on ne sait pas le faire.

Manet1:
Nous ne sommes pas d'accord.

 

 

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