jeudi 5 avril 2012

47° entretien - L'invariant génétique de Jean Pierre Changeux

L'invariant génétique de Jean Pierre Changeux


Son organisation anatomique, c a d l'assemblage de ses neurones et de ses synapses contient ces représentations et cette organisation caractérise l'espèce.

C'est une définition universelle pour tous les animaux

L'homme moderne s'est désigné sous le nom d'Homo sapiens sapiens sans doute pour insister sur une propriété qu'il ( Linné) juge caractéristique de son cerveau …

Tous les peuples du monde se sont donné des noms plus ou moins glorieux qui expriment l'image de la réalité mais non la réalité scientifique. Homme plein de sagesse, si cela pouvait avoir au moins un contenu moral réel serait très appréciable.  

La forme de l'encéphale contribue à définir l'espèce H sapiens sapiens, au même titre que celle du crâne, des mains ou de la colonne vertébrale.

Ce qui définit les caractéristique d'une espèce de décide ni de sa supériorité ni de son infériorité par rapport à une autre.

L'objet encéphale paraît invariant du XVI° siècle à nos jours, en dépit d'une formidable évolution de l'environnement social et culturel.
La croyance en Jésus Christ date de plus de 2 000 ans et a traversé une évolution plus longue ert plus importante sans que l'on sache encore si c'est réalité ou une imposture. La durée d'une affirmation n'en garantie donc pas la véracité.


Les variations du cerveau sont de l'ordre du génome ou du phénotype ?
Il y a 3 millions d'années, le cerveau de l'ancêtre direct de l'HSS pesait environ 600 g. Nous en sommes à 1 400g. Dans les 3 millions d'années qui viennent il continuera à évoluer soit en augmentant de poids, soit en diminuant soit en se transformant et en gardant le même poids. C'est une certitude. Que réponds JPC ? Sur la courte période, c'est le génome qui l'emporte mais sur le long terme, c'est le phénotype. Les deux sont des facettes d'une même réalité : l'évolution du vivant.

Vient un paragraphe sur l'albinisme et la molécule qui en est responsable.
Une maladie est la manifestation de l'environnement sur l'évolution d'un vivant. Il s'adapte ou disparaît. Il y a des mutations dont le caractère positif ou négatif évolue dans le temps. Ce qui provoque l'albinisme peut être le résultat d'une mutation positive qui est devenue négative ou bien au contraire une mutation négative qui peut dans l'avenir devenir positive.


En génétique, on emploie le terme d'origine grecque pléïotrope pour désigner la multiplicité d'effets d'une mutation. Les mutations qui affectent le système nerveux sont très fréquemment pléïotropes.
Et l'on tombe dans le nominalisme : on crée un mot qu'il va falloir apprendre par cœur et qui occulte la réalité décrite précédemment en la rendant statique plutôt qu'en rappelant le caractère essentiellement évolutif de ces phénomènes.

Cas extrême, l'anencéphalie, qui entraîne chez l'homme comme chez la souris l'absence du cortex cérébral. Relativement fréquente, elle affecte 1 à 5 naissances sur mille.
Angoisse de « l'intellectuel » se retrouver sans cerveau ! Mais il y a deux possibilités : ou bien cet anencéphale vit sa vie et dans ces cas la mutation est intéressante. A supposer que ce soit une niche génétique, on verrait une espèce nouvelle se développer qui n'appartient plus à l'HSS. Mais sa vocation est de mourir car un animal sans cerveau est invivable : il ne peut trouver ses ressoiurces de vie et de reproduction. Quelle est la valeur de cette statistique : cela veut-il dire qu'il y a aujourd'hui entre 7 et 35 000 000 d'anencéphales sur terre. Comme on n'en parle pas dans les journaux, il s'agit de morts plutôt que de vivants. Quand aux souris, elles sont plus nombreuses que les humains mais JPC ne parlent peut-être que des souris blanches de laboratoires. Question une : c'est la même statistique pour les deux espèces. ? Si oui elle est également valables pour tous les vivants depuis le plus petit insecte jusqu'aux plus gros exemplaires. Question deux : qu'apporte de plus à l'exposé sur l'homme neuronal et plus généralement l'animal neuronal cette anecdote sur l'anencéphalie si ce n'est l'expression de l'angoisse qu'un HSS puisse ne pas être SS alors que dans la pensée de JPC il y a une pensée déterministe qui en fait l'animal le plus doué du règne vivant et la finalité de l'univers. A la pensée religieuse de la supériorité de Dieu a succédé la pensée laïque de la transcendance de l'humain où l'anencéphalie est peut-être une sorte de péché originel non religieux. JPC ne peut penser l'anencéphalie qu'en termes religieux laïques. Jésus nous sauve du péché originel, et JPC, l'intellectuel, nous sauve de l'anencéphalie.

Ces mutations mortelles illustrent sans ambiguité que les grands traits de l'anatomie de l'encéphale comme la distribution des principaux types cellulaires, leur différenciation en catégories ainsi que la mise en place des principales connexions et voies qui les relient, varient à la suite d'une mutation génique et sont donc soumis au pouvoir des gènes.
Nous sommes presque d'accord excepté le fait que peut-être par facilité de langage ou volonté d'illustrer par une image, JPC parle de pouvoir des gènes. C'est l'ADN qui pilote le vivant et qui en est le programme. Le « pouvoir » est à l'intérieur de tous les vivants depuis le « big bang » qui les concerne qui s'est manifesté il y a 3 milliards d'années sur la Terre comme le Big Bang astronomique d'il y a 13,7 milliards d'années qui est à l'origine de tous les corps célestes et de leurs mouvements à nos yeux perpétuel et garantie de leurs existence : Si la Terre ne tombe pas sur le Soleil pourtant 10 000 fois plus gros qu'elle c'est grâce au mouvement de rotation apparu au moment de la fondation de notre système solaire. Le pouvoir des gènes est analogue au pouvoir de la Terre à se maintenir à bonne distance du Soleil. L'ADN est soumis aux lois de la génétique.

Un nombre important de mutations a été répertorié chez l'homme : 2336 résultant d'altérations de gènes différents. Parmi celles-ci, 300 au moins concernent le système nerveux central et se manifestent par des lésions anatomiques variées.
2336 mutations ? Par rapport à quelle référence ? Quelle précison sur 3 milliards de paires de bases. Et ce dans les 100 milliards de cellules de chaun des 108 milliards de HSS qui ont vécu sur Terre depuis sa spéciation. A quelle époque vivait ce référent. Comment était le référant d'il y a 3 millions d'années. On ne peut le savoir ? Depuis quand datent ces 2336 mutations ? Chacun sait qu'un tangente à un point d'un cercle est une droite. Ne sommes nous pas en train de prendre un cercle pour une droite à cause de notre effet de perspective. Si nous savons qu'il y a effet de perspective, il faut le dire et ce n'est pas une sornette scientifique. On ne peut continuer l'exposé si on estime que q'il n'y a eu et qu'il n'y aura que 2336 mutations chez le HSS.

En moyenne un gène particulier mute à chaque génération entre 1 fois sur 100 000 et une fois sur 1 000 000. La rareté de leur occurrence et leur tout aussi rare réversion font qu'au fil des générations, en général la grande majorité des gènes se conserve sans modification.


Voilà la réponse à notre question précédente.
Il y a 20 000 gènes et une génération dure – prenons ce chiffre de manière arbitraire – 20 ans.
En 20 ans, il y a donc 0,05 à 0,5 chances d'une mutation.
100 000 ans nous séparent du début de la spéciation soit 5 000 générations
Nous avons donc entre 250 et 2500 mutations possibles.
2336 mutations nous dit JPC. Il a donc choisi la version haute de la probablité.
Faut-il pour autant en conclure à une quasi invariance.
La seule conclusion que nous en tirons est l'affirmation de J Diamond que si un HSS d'il y a 100 000 ans rejoignanit une école de pilotage d 'Airbus, il serait capable de le piloter. Cela met à bas toutes les pensées qui se sont fondées sur les races et la supériorité de certaines sur d'autres. Et voici le retour de tous les peuples que les Occidentaux ont découvert, éliminés par les armes et les maladies et leur voler leur Terre au nom de Jésus Christ ou d'Allah.
 

Mais poursuivons notre raisonnement.
Notre ancêtre au cerveau de 600 grammes apparaît il y a 3 millions d'années.

Cela fait 150 000 générations donc entre 7 500 et 75 000 mutations sur 20 000 gènes. Y a t il complet renouvellement du génome ? Or on nous dit que 1% seulement de l'ADN du chimpanzé est différent de nous soit 200 gènes...

La suite au prochain numéro.

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